Sélectionner une page

Inflation verte, un enjeu de taille !

Temps de lecture : 3 min

Qu’est-ce que la greenflation ?

Le terme « Greenflation » désigne le phénomène de hausse des prix dans le processus de transition écologique.

Selon les tenants du concept, le passage des énergies fossiles aux énergies renouvelables, l’introduction des véhicules électriques ou la rénovation énergétique des bâtiments conduiraient tous à une inflation plus élevée. Cependant, si la transition vers une économie durable représente sans aucun doute un coût financier – que ce soit pour les gouvernements, les entreprises ou les particuliers – la flambée actuelle des prix des matières premières est avant tout une conséquence de la pandémie de Covid-19. De plus, les rapports du GIEC tendent à démontrer que l’inaction face aux enjeux climatiques et environnementaux généraux se traduira par des coûts humains et économiques plus importants.

La question de l’inflation verte est donc avant tout une question de bilan coûts/bénéfices dans le cadre de la transition écologique.

Qu’en est-il sur le marché des capitaux ?

Sur les marchés de capitaux, l’inflation verte est au cœur de nombreuses discussions. En effet, les progrès de la transition énergétique ont entraîné une hausse des prix de l’électricité.

Les récentes hausses des prix de l’électricité ont suscité des discussions sociopolitiques sur l’inflation, la politique climatique et l’impact sur les marchés des capitaux. Les experts ont mis en garde contre « l’inflation verte », l’inflation de long terme associée à la transition énergétique.

Afin d’apaiser les cœurs face à la hausse des prix de l’énergie, la Commission européenne a récemment envisagé d’attribuer des labels de durabilité à la production d’électricité nucléaire et au gaz naturel.

Son objectif est d’augmenter la part des énergies renouvelables de 39% actuellement à 85% d’ici 2050.

L’objectif zéro émission, un risque à prendre ?

 

Afin d’atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat – « zéro émission nette » dans l’UE d’ici 2050 – le Fonds monétaire international (FMI) estime que le prix mondial du carbone doit atteindre un niveau minimum d’environ 75 dollars la tonne, par rapport à actuellement moins de quatre dollars. Mais le monde est loin d’atteindre ces prix, tant en politique qu’en pratique.

Bien sûr, les énergies renouvelables sont aujourd’hui moins chères que toutes les énergies fossiles et nucléaires. Cependant, le problème est la mise à l’échelle. En effet, la construction de nouvelles centrales prend du temps et de l’argent. Le coût d’installation des infrastructures pour les énergies renouvelables augmente. Dans le même temps, la capacité de production des énergies fossiles diminue, les rendant plus chères.

Conséquences : fluctuations des prix relatifs, volatilité inflationniste globalement plus élevée et effets de second tour dans la politique, l’économie et la société.

La greenflation est-elle inévitable ?

Le coût de l’inaction incombe principalement à la prochaine génération, mais il est difficile à imaginer. Cela s’explique en partie par le fait que le changement climatique entraînera inévitablement des coûts humains élevés. Aujourd’hui, ces phénomènes météorologiques extrêmes coûtent des centaines de milliards de dollars, assurés et non assurés.

Le pire scénario prédit que certaines parties de notre planète deviendront inhabitables en raison des températures élevées. Cela devrait conduire à la migration vers des zones plus sûres qui sont déjà surpeuplées et donc potentiellement conduire à des conflits.

Malgré tous les défis, si nous agissons à temps, nous ne devons pas oublier que le passage à une économie circulaire et plus économe en énergie entraînera des évolutions positives généralisées. Ils offriront aux gestionnaires de portefeuille des opportunités d’investissement à long terme claires et auront de nombreux impacts positifs dans tous les secteurs de l’économie mondiale.

Nos autres articles

La sécheresse espagnole

La sécheresse espagnole

En cette fin de printemps, l’Espagne et ses pays voisins subissent une sécheresse inédite, qui force la mise en place de mesures et inquiète.

Soyez le premier au courant